Ce matin, comme convenu la veille, je suis parti avec Stéphane vers 08h30 pour une grimpée automnale au sommet du Ventoux. La température était frisquette et imposait le même équipement qu'au Galibier avec Yann. 8km d'échauffement entre Mazan et Bedoin, il n'en fallait pas moins pour attaquer ces forts pourcentages... sans savoir ce qui nous attendait avant le sommet...
Avec une bonne crève, une douleur persistante à la gorge et une tonne de mouchoirs (le faible poids du vélo est subitement devenu un contre argument pour un record à la montée), nous partons de Bedoin en pensant être seuls dans cette aventure. Les premiers km sont cool mais le Ventoux affiche déjà la couleur, ou plutôt l'absence de couleur : BLANC !!! En effet, une bonne couche de neige était bien présente du sommet jusqu'en forêt. Et ben au moins le ton est donné, en plus des 10% en pleine forêt, on va se coltiner la neige, le vent et le froid.
Jusqu'au Chalet Reynard chacun monte à son rythme. On fait une pause et discutons avec des Belges... nous sommes alors 4 à tenter les 6 derniers km.
C'est parti, on remonte en selle, et déjà, le froid me prend sous le casque. Je m'équipe alors comme il se doit et on remet les pieds sur les pédales et on aperçoit déjà la neige sur le sol. Arrivé à la barrière, on a l'information indiquant que le sommet est non déneigé et fermé à la circulation. Après une esquive sous la barrière, on repart de plus belle. Nous sommes à cet instant 5 puis ensuite une bonne trentaine en comptant les vététistes. Avec Stéphane nous sommes partis en session de portage, puis roulage sur la neige et à la côte 1695, à moins de 2km du sommet, le danger étant trop grand pour nous et nos vélos, nous avons décidé de redescendre. Des routards, nous avons été les plus haut.
La descente a été une formalité quoi que certains passages ont été scabreux. A partir de moment ou nous sommes rentrés dans la forêt, nous avons retrouvé l'humidité sur la route et donc danger pour nous car la température était encore extrêmement fraîche et on pouvait y voir le blanc du gel sur la végétation : il était environ 11h30. Pieds et mains gelés, ce n'est qu'en arrivant à Ste Estève que la chaleur est vraiment revenue. Après ce fut tranquillou en relais jusqu’à Mazan.
La cam embarqué de Stéphane est tombée en panne : le froid a eu raison de sa batterie.
Mon APN a eu quelques soucis de mises en route
Mon téléphone s'est coupé au chalet Reynard à cause du froid, je n'ai donc pas toute la trace GPS.
Aujourd'hui donc, le Ventoux aura eu raison de nous... je n'aurais donc pas gravi le géant de Provence cet année alors que ce fut le cas depuis l'année 2000.
Cela dit, ce fut comme au Galibier une extraordinaire expérience sur cette face sud.
Rdv le 14 juillet pour l'étape du tour de France, on remettra ça dans de bien meilleures conditions.